Ce blog à pour but, d'offrir à la critique quelques textes de ma création, afin de me permettre de m'entrainer et de progresser. (pour ce faire laissez vos commentaires en cliquant sur commentaire)
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vendredi 4 décembre 2009

Saisons brouillées

Les douces soirées d'automne s'endorment vers des rêves d'hiver. Le froid vient nous saisir. Les danses des feuilles, qui nous éblouissent de couleurs, de magies et de rêves, partent sans rancœur. C'est l'abandon de ces après-midi où le vent nous faisait perdre la tête. Il est de ce temps où la beauté d'une saison n'a pas trouvé à être remplacée mais s'enfuit quand même se reposer. L'automne nous quitte avant l'heure, et l'hiver peu pressé de nous réconforter d'un doux manteau blanc, n'accepte de nous offrir que ses simples soirées froides et amères. C'est au croisement du crépuscule des nuits d'automne et à l'aube de l'hiver que vient naître l'agréable crépitement des cheminées. Un nouveau feu nait, les flammes repartent.
Ce sont ces couleurs souvenirs qui viennent danser pour nous sur l'effet miroir d'un verre. Éclatante beauté du passé, on aime à s'en souvenir. Similaires aux couleurs des feuilles enchanteresses, ses flammes traitresses d'un futur prometteur nous consument par le passé. Plaisir de la chaleur nouvelle, du réconfort certain, du romantisme idéaliste, c'est un retour de flamme souvent craint. Par ce rappel, on croit l'automne encore présent, à plaire de son décors qui nous a accompagné durant notre vie. Douloureuse nuit de transition, automne nous retient quand hiver nous appelle. Hiver nous chante les belles louanges, les doux mots de sa saison. Pourtant il reste bien froid et incertain, inconsciemment blessant.
Dans le verre miroir éblouit par les flammes, s'élèvent délicates et joyeuses des bulles éphémères. Exaltantes d'être habillées de cet éclat de couleurs larmes et rêves à la fois, elles tournoient, montent, et s'accordent dans un ballet de sentiment. Explosant en surface, elles libèrent tout le poids des flammes qu'elles ont porté le long de ce verre. Et comme renaissante inlassable au pied de la flûte, elle se rhabille dans les mêmes vêtements de lumière.
Mouvement sans fin, elles sont l'images des couleurs d'automne, qui changeantes, se poursuivent en hiver. Mais toujours elles sont l'ivresse. Ivre vite, ivre heureux, passera-t-elle cette ivresse, pour encore laisser place à la désillusion? L'année coule toujours.


A toucher les rêves du passé on s'éloigne des rêves futurs.


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